Dani's newsletter
newsletter #14
english in black – français en bleu




Depuis quelques jours, j’ai ressenti l’envie de vous écrire à nouveau. Dans mon rythme régulier-pas-si-régulier (environ tous les 10 mois), je suis heureux de donner quelques nouvelles – et d’en recevoir, j’espère. Qu’est-ce qui se passe chez vous, qu’est-ce qui a changé depuis la dernière fois ? Est-ce qu’on va se revoir bientôt ?
Quant à moi : non, je n'ai pas encore trouvé cet endroit pour vivre dans la nature avec un jardin et un chien. Mais je crois avoir fait quelques petits pas dans cette direction.


Since a few days, I’ve felt the urge to write you again. In my regular not-so-regular rhythm (about every 10 months), I'm happy to bring some news – and hopefully get some back. What's going on in your lives, what changed since last time? Are we going to meet soon?
As for me: no, I did not yet find that place to live in nature with a garden and a dog. But I believe, that I took some little steps in that direction.


J’ai moins publié sur Instagram, mon site web n’est plus à jour. Cette newsletter offre donc, comme d’habitude, un aperçu de ce qui se passe professionnellement, mais aussi personnellement, pour moi.
Dix mois (ou une fois par an) me semble un rythme idéal pour faire le point. Honnêtement, c’est l’une des principales raisons pour lesquelles j’aime écrire ces newsletters. C’est comme une entrée de journal dans laquelle je mets vraiment du soin. C’est un moment de réflexion, une petite pause avant de repartir pour un nouveau cycle.


I’ve posted less on Instagram, my website’s no longer up to date. So this newsletter, as usual, offers a glimpse in what is going on professionally, but also personally, for me.
Ten months (or once a year) feels like a nice rhythm to check in. Honestly, that’s one of the main reasons why I like writing these newsletters. It’s like a diary entry which I put some real effort into. It’s a moment of reflection, a little reset before the next cycle.

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Peut-être que c’est bien de commencer par vous dire où je suis en ce moment, et pourquoi j’ai momentanément le temps (et la prétention) de vous écrire. Pour arriver quelques jours avant un atelier que je vais animer à Braga, au Portugal, j’ai pris la route pour y aller – beaucoup de temps pour réfléchir.

Sur la route de Marseille à Braga, l’autoroute espagnole est une ligne grise droite à travers des fleurs jaunes, entourée de panneaux bleus et blanches, encadrée de chaque côté par une terre rouge et des champs aux nuances de vert pâle qui s’alternent.
Par une soirée mystique de pleine lune, je me retrouve dans un restaurant de pèlerins en plein milieu de nulle part. Tout le monde me souhaite un Buen Camino et me demande où je l'ai commencé. Moi, je suis juste venu pour les bons prix ; eux, pour se trouver eux-mêmes. Après le dîner, je parcours plusieurs jours de Camino en quelques minutes, pour finalement arriver dans un village abandonné où il ne reste presque rien des maisons, à part le clocher impressionnant. La lune est brillante, le vent doux. Autour de moi, il n’y a que des couleurs chaudes et le chant des oiseaux.


Maybe it's nice to start by telling you where I am right now, and why I momentary have the time (and the pretention) to write this. In order to arrive a few days ahead of a workshop I will run in Braga, Portugal, I spent a few days on the road to get there – a lot of time to think.

On the way from Marseille to Braga, the Spanish highway is a straight gray line through yellow flowers, surrounded by blue-and-white street signs, enclosed on both sides by red earth and fields that alternate in tones of pale green.
On a mystical full moon evening, I find myself in a pilgrim’s restaurant in the middle of nowhere. Everyone wishes me a Buen Camino, and asks me where I started. I just came here for the good prices; they came here to find a way to themselves. After dinner, I drive several days of Camino in a matter of minutes, to finally arrive in an abandoned village where not much is left of the houses, other than the impressive bell tower. The moon is bright, the wind is soft. There is nothing around me but warm colours and birdsong.

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REGARD EN ARRIÈRE, PROFESSIONNELLEMENT
LOOKING BACK, PROFESSIONALLY

Des choses chouettes sont arrivées //
Nice things happened:
- 11/2024, Constructlab, Valga (EST) – Supibasiilika
- 03/2025, Station for Transformation, Rovereto (IT) (with Joanne Girardo) –
Residency
- 05/2025, Constructlab, Kortrijk (BE) – Wildernis Invites
- 05/2025, Parckfarm, Brussels (BE), Rocket Stove Workshop – Workshop and Lecture
- 05/2025, Parckfarm, Brussels (BE), Solar Workshop – Workshop
- 06/2025, FORMA DA VIZINHANÇA, Braga National Capital of Culture, Braga (PT) – Residency and Workshop


Quoi d’autre ? En consultant mon agenda, je vois (à rebours) : un chantier international de solidarité Concordia, une formation enduit à la chaux, des adieux, janvier en Lozère déserte, la rencontre internationale Constructlab à Marseille, une fonderie d’aluminium avec Lola, devenir officiellement un pro de la crêpe en m’achetant un appareil Krampouz (réservez-moi pour vos anniversaires).


What else? Checking my calendar, I see (in reversed order): an international Concordia solidarity youth workcamp, a Lime- Mortar workshop, saying goodbye, January in deserted Lozère, the international Constructlab meeting in Marseille, an aluminium foundry made with Lola, officially becoming a crêpe professional by buying myself a Krampouz crêpe maker (book me for your birthday party).


Structure de plancher pour Supibasiilika à Valga, Estonie
Floor structure for Supibasiilika in Valga, Estonia


Sapori di Futura, célébration de la fontaine avec Joanne Girardo à Besenello (IT)

Sapori di Futura, fountain celebration with Joanne Girardo in Besenello (IT)

 
Crêpière en pavé lors de la rencontre Constructlab à Wildernis Invites, Kortrijk (BE)
Paving stone crêpe maker during the Constructlab gathering at Wildernis Invites, Kortrijk (BE)


Plancher pour une structure autoportante réalisée avec PA à Montpellier (FR)
Floor for a self-supporting structure produced with PA in Montpellier (FR)

  
Collecte de matériaux pour Braga, capitale portugaise de la culture 2025 (en cours)

Material collection for Braga, Portuguese capital of culture 2025 (ongoing)


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REGARD EN ARRIÈRE, PERSONNELLEMENT
LOOKING BACK, PERSONALLY

Constat : Aucun Bavarois à Marseille
Après une recherche intensive, je n’ai pas trouvé d’autres Bavarois à Marseille.
Cela ne vous surprendra peut-être pas, mais moi j’étais convaincu que je pourrais trouver des gens pour m’accompagner dans un projet de fanfare traditionnelle, tout en buvant un Radler sorti de la caisse de bière que je ramène d’Allemagne à chaque voyage (prochaine visite en octobre, faites vos commandes).

Blague à part, parfois j’aimerais me sentir davantage connecté à mes racines et traditions. Dans ces moments-là, je cuisine et prépare mes plats préférés de chez moi, en écoutant des playlists bien connues sur Spotify (que je ne révélerai pas).
Je suis heureux de connaître des personnes qui vivent hors de leur pays (par choix, comme moi) et qui vivent l’expérience d’expatriés. C’est réconfortant et rassurant de les voir gérer leur vie (et d’entendre qu’eux aussi souffrent parfois du mal du pays).

J’aime entretenir ce lien culturel et j'aime pouvoir le partager avec mes amis (comme lors de mon dîner d’anniversaire choucroute et saucisses). De même, recevoir et rencontrer famille, amis et voisins ici en France me remplit de joie et de connexion. J’ai la chance de pouvoir rendre visite à la maison plusieurs fois par an, ce qui me donne la sécurité nécessaire pour pouvoir bâtir mon propre chez-moi ici. Parce que, quoi qu’il en soit, et je risque de me répéter : la vie est trop courte pour attendre plus tard. Alors, sans trop en dévoiler pour l’instant, je me rapproche de certains de mes rêves.

Constat: No Bavarians in Marseille
After an intensive search, I did not find any other Bavarians in Marseille.
You may not be surprised, but I really did think that I could find people that would like to join me on a traditional brass band endeavour while drinking Radler from the obligatory beer crate I bring back from Germany every time I go there (next time in October, place your orders now).
Long story short: I may be the only Bavarian with a pair of Lederhosen in Marseille, and as far as I can tell, in France.

Joking aside, I sometimes would like to feel more connected to my roots and traditions. In those moments, I cook and bake my favorite food from home and put on some notorious Spotify playlists (which I will not disclose).
I’m happy to know people that live outside their country (by choice, like me), and experience life as expats. It's comforting and reassuring to see them manage their lives (and to hear them struggle with feeling home sick, too).

I'm happy to nourish that cultural connection, and to being able to share it with my friends (like during my birthday Sauerkraut-and-Würstel dinner). Also, hosting and meeting family, friends and neighbours here in France, makes me feel joyful and connected. I am lucky to be able to visit home several times a year, that gives me the needed security to be able to build my own home here. Because, anyway, and
I risk to repeat myself here: life's to short to wait for later. So, without disclosing too much yet, I'm getting closer to some of my dreams.


Des paroles simples mais fortes d’un gars rencontré à Florac : “Là où il n’y a rien, il y a tout à trouver.” Tout ce qu’on fait, il faut le faire pleinement et avec amour. Son ami a ajouté qu’on ne trouve pas la liberté dans un appartement, mais dehors, en mouvement. Pat et Chris sont probablement en ce moment en train de faire leur Tour de France en scooter.

Simple but strong words from a guy we met in Florac: “Where there is nothing, there is everything to be found”. Everything you do, you have to do it fully and with love. His friend added, that you can’t find freedom in an apartment, but outside, on the move. Pat and Chris now should be on their Tour de France on a scooter.

 
Ma pratique itinérante   
On m’a volé mon vélo, encore une fois, la deuxième cette année. Si je le customisais, changeais la roue avant pour une plus petite, soudais le cadre et y ajoutais quelques détails marrants – est-ce qu’on voudrait encore me le voler ?
Parfois, je me souviens de mon jeune moi, vivant aux Pays-Bas, convaincu qu’il ne posséderait plus jamais de voiture. Je suppose que lorsque la mobilité est facile et que les distances sont courtes, la logistique pose moins de problème. Vu le nombre d’outils de mobilité que je possède aujourd’hui, cela souligne l’importance que prend la mobilité dans ma pratique itinérante (en Europe) et dans ma vie quotidienne (dans une ville où les infrastructures sont mauvaises).


My itinerant practice
I got my bike stolen, again, second time this year. If I’d customize a bike, change the front wheel for a smaller one, weld the metal frame and add some funny details – will they still want to steal my bike?
Sometimes I remember my younger self, living in the Netherlands, convinced that he would never own a car again. I guess, when mobility is easy and distances are short, logistics are not so much of an issue. Considering the number of tools for mobility I own today, it underlines the importance mobility takes in my itinerant practice (in Europe) and everyday life (in a city with bad infrastructure).


Ce que cela signifie pour moi d’avoir une pratique itinérante : je pars en voyage pour produire du travail. Chaque voyage devient une réflexion sur mon travail.
Depuis mars, comme ces dernières années, je travaille loin de chez moi. Grâce à la manière dont j’ai structuré ma vie et mon travail, il m’est possible de partir quelque temps pour créer, faire des recherches ou présenter à l’étranger. J’appelle ça du travail saisonnier, car il dépend des subventions publiques, de la programmation culturelle et des conditions météo. Pendant cette période, je passe peu de temps chez moi, je suis sur la route.

Je me plains souvent de mon itinérance, mais je comprends aussi que j’en ai besoin pour me construire et construire mon travail – j’aime partir parce que j’aime revenir, avec des idées changées sur moi-même et le monde. J’oublie parfois que c’est moi qui ai choisi ce chemin. Quand je me plains, ce n’est pas de la nature ou de la méthode de mon travail, mais plutôt de la manière dont il est organisé, financièrement et dans le calendrier.

What it means for me to have an itinerant practice: I go on a journey in order to produce work. Every journey becomes a reflection on my work.
Since March, just like in recent years, I work far from home. Because of how I structured my life and my work, it is possible for me to leave home for a while, in order to create, research or present abroad. I call it seasonal work, because it depends on public funding, cultural programming and weather conditions. During this work, I spend little to no time at home, I am on the road.

I often complain about this itinerance, but I also understand that I need it to construct myself and my work – I like to leave beacause I love to come back, with changed ideas about myself and the world. I also tend to forget, that it was myself who chose this way. When I complain, I don't do so about the nature and the method of my work, but rather the way it is organised, financially and in the calendar.


Proposition pour un moment de réflexion :
Pars en voyage.
Sois seul·e, sois en mouvement.
Trouve un rythme.
Prends conscience de la direction que tu prends.
Sois sensible aux rencontres et signes spontanés qui t’encouragent.
Permets-toi d’être encouragé·e.
Souviens-toi des personnes, lieux et idées que tu as eus par le passé.
Qu’aimerais-tu faire maintenant ?


Proposal
for a moment of reflection:
Go on a journey.
Be alone, be in movement.
Find a rythm.
Become aware about the direction you are taking.
Be sensible to spontaneous encounters and signs that encourage you.
Allow yourself to be encouraged.
R
emember people, places and ideas you had in the past.
What would you like to do now?

 

En regardant en arrière, je veux juste dire merci à toutes les personnes croisées en chemin, qui m’encouragent et m’aident à avancer. Je vous suis reconnaissant pour l’inspiration, les échanges et le réconfort que vous apportez dans ma vie.

Looking back, I just want to say thank you to all the people I cross on the way, that encourage me and that help me to go my way. I'm grateful to all of you for the inspiration, the exchange and the reassurance you bring into my life.
 

Love, bisous, Bussi
Dani


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Qu’est-ce qui vous fait rester abonné·e à cette newsletter ? Peut-être ma super sélection musicale.
Cette fois-ci : DISQUETTES de jean, Mamour d’Odezenne, et Paradies de Dreiviertelblut (pour mes camarades fans de ballades bavaroises).
Et en bonus, j’ajoute Free. de Ebow, parce que ça me fait du bien d’entendre ces paroles d’Allemagne en ce moment.

What keeps you signed up to this newsletter? Maybe it's my great selection of music.
This time its DISQUETTES by jean, Mamour by Odezenne, and Paradies by Dreiviertelblut (for my fellow fans of Bavarian ballads).
And as an extra, I add Free. by Ebow, because it comforts me to hear these lyrics from Germany recently.

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